MIEUX CONNAÎTRE LA SPONDYLARTHRITE


Individualisée il y a environ un siècle comme

une maladie enraidissante et douloureuse de nature inflammatoire,

la spondylarthrite ankylosante est une pathologie qui toucheraient de 130 000 à 200 000 personnes en France


Ce rhumatisme inflammatoire chronique se manifeste par des poussées douloureuses (également appelées « Crises ») entrecoupées de périodes d’accalmie (ou « rémission »). Après de nombreuses années, la spondy peut parfois évoluer vers un enraidissement des articulations touchées (aussi appelé « ankylose »). Cependant, grâce à une prise en charge précoce, cette évolution est devenue rare aujourd’hui.

 

Signes & Symptômes  

La Spondylarthrite prend des formes très différentes selon les personnes.

 

Cette pathologie touche différents endroits du corps et préférentiellement la colonne vertébrale, le bassin et la cage thoracique.

 

MANIFESTATIONS ARTICULAIRES

Au niveau articulaire, les Symptômes les plus importants sont :

 

LES DOULEURS

 

Elles s’atténuent en règle générale quand les personnes concernées se lèvent et bougent. Elles diminuent donc dans la journée et avec l’exercice pour réapparaître le soir avec la fatigue. Elles ne s’améliorent pas avec le repos.

  

-  Les douleurs sont accompagnées de raideur (au niveau du bas du dos : rachis dorsolombaires, fesses),

- Elles peuvent apparaître aux articulations, aux points d’intersection des tendons, au genou, au talon ou au sternum.

 

 

LE GONFLEMENT

 

L’inflammation des articulations est parfois visible :

- Par un gonflement aux doigts et aux orteils (doigt en « saucisse » - dactylite)

Par un épanchement articulaire (sécrétion de liquide par la membrane synoviale enflammée)

 

 

DÉFORMATION & ENRAIDISSEMENT

 

Selon le degré des douleurs et de l’enraidissement, l’atteinte articulaire pourra donc entraîner un handicap plus ou moins important

 

 

 

MANIFESTATIONS EXTRA-ARTICULAIRES

Au cours de l’évolution de la Spondylarthrite, de nombreuses atteintes non-rhumatismales sont possibles.

 

Les plus fréquentes sont :

 

L’ATTEINTE DE LA PEAU ET DES PHANÈRES

 

Le Psoriasis est l’une des manifestations les plus fréquentes au cours des Spondylarthrite (15-20 % des patients) du cuir chevelu, du visage, des ongles...

 

L’ATTEINTE DES MUQUEUSES OCULAIRES ET DIGESTIVES

 

Uvéite qui se traduit le plus souvent par un œil rouge et douloureux dans son ensemble et parfois un flou visuel

 

Maladies inflammatoires de l’intestin 

Près de 60 % des patients atteints de Spondylarthrite auraient des lésions digestives inflammatoires responsable de diarrhée, de douleurs abdominales.

Ces lésions sont souvent associées aux maladies inflammatoires de l’intestin : rectocolite Hémorragique, Maladie de Crohn

 

Affection des gencives

Une étude de l’Hôpital universitaire de la Charité de Berlin a mis en lumière la présence d’inflammations gingivales nettement plus fréquente chez des personnes atteintes de spondylarthrite.

Toutefois, l’ampleur et la présence de problèmes gingivaux ne dépendent nullement de la durée de la spondylarthrite et de sa gravité.

 

L’ostéoporose est fréquente chez les spondylarthritiques, et elle est aussi, un facteur de risque de problèmes gingivaux.

 

 

Il a été démontré que les problèmes gingivaux ne sont pas seulement d’ordre local, mais systémique, ce qui, entre autres, se révèle par une tendance à l’inflammation dans tout l’organisme.

La gingivite, la parodontite (inflammation des tissus de soutien de l’organe dentaire) sont des atteintes inflammatoires des gencives dans lesquelles les bactéries tiennent un rôle prépondérant dans l’apparition de l’inflammation. On a également observé un taux de TNFα plus élevé chez les sujets concernés.

 

  

LES MANIFESTATIONS AU NIVEAU DU CŒUR ET DES POUMONS

 

L’atteinte cardiaque se manifeste par des troubles du rythme cardiaque (troubles de la conduction auriculo-ventriculaire) et anomalie des valves cardiaques (valvulopathie aortiques et/ou mitrale),

L’atteinte restrictive pulmonaire est une conséquence tardive de l’ankylose osseuse de la paroi thoracique. Elle peut exceptionnellement se compliquer d’un emphysème. 

 

LA FATIGUE

C’est un symptôme très fréquent en particulier pendant les poussées de la maladie.

Elle peut être en lien avec l’état d’inflammatoire général de l’organisme, mais aussi de l’absence d’un sommeil réparateur en raison des réveils nocturnes douloureux

 

 

Le Diagnostic

 

À ce stade, il me parait essentiel de rappeler qu’en France, un naturopathe n’est pas un médecin. Il ne lui appartient donc pas de poser un diagnostic.

Je vous invite à lire les articles :

-        Médecine allopathique & naturopathie : amie ou ennemi ?

-        Et Naturopathie késako ?

 

COMMENT LE DIAGNOSTIC EST ÉTABLI 

 

Il n’existe pas de test simple pour diagnostiquer la spondylarthrite.

Le diagnostic de spondylarthrite ankylosante est compliqué. Il repose sur l’association de plusieurs éléments, cliniques, radiologiques (IRM, scanner, échographie) et biologiques (Analyse sanguine : VS, CRP).

 

PÉRIODE D’ERRANCE DE DIAGNOSTIC  

 

Les premiers signes variables, fluctuants et d’installation insidieuse inaugurent donc souvent une période d’incertitude qui peut s’étaler sur plusieurs années.

Le délai moyen entre l’apparition des symptômes et le diagnostic de SA serait de 8 ans ce qui retarde d’autant la prise en charge médicale.

 

Pendant ce temps, le patient a souvent l’impression de n’être ni écouté, ni compris par son médecin. Par ailleurs en l’absence d’un diagnostic qui valide ses plaintes, il sera aussi bien souvent moins écouté par son entourage.

 

Les Traitements

 

 La maladie ne peut malheureusement pas être guérie.

Le but des traitements est de réduire l’inflammation et permettre une amélioration du quotidien de la personne atteinte de spondylarthrite.

 

LES TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX 

 

Il existe de nombreux médicaments qui peuvent aider à contrôler les symptômes en soulageant les inflammations et les douleurs liées à la spondylarthrite :

- Les Anti-inflammatoires non-stéroïdiens

- Les Corticoïdes

- Les Traitements de fond telles que sels d’or, salazopirine …

- Les biothérapies :

 Ce sont des médicaments très ciblés qui agissent spécifiquement sur une substance suspectée de déclencher ou d’aggraver la maladie, telle une cytokine dans la spondylarthrite ankylosante.

    >  Les Anti-TNF-α :

Les anti- TNF-α ont transformé de manière remarquable le quotidien des patients, résistants ou intolérants aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens, et aux corticoïdes locaux ou systémiques.

- De nouvelles options thérapeutiques :

La recherche se poursuit afin de proposer de nouvelles options thérapeutiques ciblant d’autres médiateurs de l’inflammation

 

LES TRAITEMENTS

NON-MÉDICAMENTEUX 

 

Les séances de rééducation

Les séances de rééducation s’associent aux techniques antalgiques propres au Kinésithérapeute, des exercices de posture, d’assouplissement, d’étirement et de renforcement musculaire.

Initiée par le kinésithérapeute, la rééducation doit être poursuivie au domicile.

Les orthèses vertébrales

La chirurgie (Le recours à la chirurgie est rare.)

       

Prise en charge

 

 Mieux connaître la spondylarthrite permet de comprendre pourquoi cette affection nécessite une prise en charge globale par une équipe médicale pluridisciplinaire.

Rhumatologue, spécialiste de médecine physique et de réadaptation, ophtalmologiste, dermatologue ou gastro-entérologue, chirurgien orthopédique, masseur-kinésithérapeute interviendront donc selon les besoins.

Les traitements médicamenteux, les soins de rééducation et de réadaptation visent à :

- Lutter contre la douleur liée à l'inflammation ;

- Éviter l'enraidissement et prévenir d’éventuelles complications ;

- Améliorer la qualité de vie.

 

Toutefois, l’évolution de la Spondylarthrite est si aléatoire que les espoirs de celui (ou celle) qui en souffre se portent le plus souvent sur une stabilisation qui lui permettrait de conserver son identité et son statut social que sur une amélioration ou une rémission. (même s’il est vrai que les effets spectaculaires des traitements anti-TNF-α ont fait renaître bien des espoirs)

L’accompagnement naturopathique peut donc venir en accompagnement de la prise en charge allopathique et contribuer à ce que ces espoirs (de stabilisation) deviennent réalités. 



 Bibliographie & références

Les affections des gencives sont fréquentes dans la spondylarthrite- bechterew

Pathologies buccales et rhumatismes inflammatoires chroniques-Inserm

tabac et spondylarthrite : https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/20323.pdf

SA- symptômes, diagnostic et évolution – Améli.fr

La spondylarthrite ». Formation Pathologie Sciences. Breban M. Eds John Libbey Eurotext. Paris ; 2004.- ISBN : 2-7420-0517-X


Les informations issues du présent article ne constituent ni une recommandation personnelle en naturopathie, ni un diagnostic ou un traitement médical. Il ne s’agit en aucune manière d’une incitation à quitter la médecine conventionnelle.

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