MIEUX VIVRE AVEC LA SPONDYLARTHRITE 


La spondylarthrite est une maladie inflammatoire chronique qui impacte  la vie sociale, familiale, intime.

Bien des aspects de l’existence peuvent dès lors

représenter un vrai défi.

 

Comment donc parvenir à mieux vivre avec la Spondy ? 


«Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même,

tu ne compteras tes combats que par tes défaites »

 Sun Tzu

 

Pour ne pas compter vos défaites dans votre combat pour mieux vivre avec la spondy, il est donc essentiel de mieux connaître les mécanismes de cette affection. C’est ainsi qu’il sera possible de mettre en place une stratégie efficace complémentaire à l’accompagnement allopathique.

 

Comprendre les mécanismes de la maladie

 

 

La spondylarthrite est à la fois une maladie inflammatoire chronique et une maladie auto-immune.

 

 UNE MALADIE INFLAMMATOIRE  

 

La SA est due à une inflammation des enthèses, mais aussi de la membrane synoviale des articulations. Comme on a beaucoup d’enthèses dans la colonne vertébrale, cela explique pourquoi c’est la région du corps la plus souvent atteinte.

 

Enthésite

L’enthèse est une petite région située sur un tendon, juste au moment où celui-ci s’insère dans l’os. On parle d’enthésite lorsqu’il y a inflammation de l’enthèse.

 

L’inflammation de l’enthèse s’accompagne d’une inflammation de l’os sous-jacent (ostéite) qui évolue en deux phases : destruction initiale (érosion) puis Cicatrisation avec construction osseuse.

À terme, cette prolifération osseuse au contact de l’articulation peut entraîner une fusion osseuse responsable d’une ankylose.

 

UNE MALADIE AUTO-IMMUNE 

 

La spondylarthrite agit comme une maladie auto-immune. Elle est causée par un dysfonctionnement du système immunitaire

Certains facteurs, notamment la présence du gène HLA B27, semblent provoquer une mauvaise réponse immunitaire.

Ainsi, dans la spondylarthrite ankylosante, le corps fabrique parfois des anticorps dirigés contre lui-même, comme dans certaines maladies auto-immunes.

 

Dans les rhumatismes inflammatoires chroniques, comme la spondylarthrite ankylosante, il existe un excès de TNF-α non contrôlé par l’organisme.

 

TNF-α

Le TNF alpha (Tumor Necrosis Factor) est une cytokine produite par les cellules du système immunitaire (macrophages activés ou lymphocytes T) et impliquées dans la réponse immunitaire et dans l’inflammation.

 

Présente dans le sang, les articulations et les enthèses, cette cytokine joue un rôle central dans la physiopathologie de la SA comme dans celle d’autres rhumatismes inflammatoires.

Le TNF-α va se fixer sur de nombreuses cellules, appelées cellules cibles, et va ainsi activer le processus inflammatoire.

 

Cela dit d’autres mécanismes impliquant des médiateurs de l’inflammation ont été mis en évidence et donne des espoirs quant à un meilleur contrôle de la maladie.

 

UNE ORIGINE MULTIFACTORIELLE

 

Aujourd’hui, l’origine de la SA n’est pas encore parfaitement élucidée.

 

Les causes et le processus de déclenchement de la maladie restent inconnus, mais 2 facteurs favorisants ont été identifiés :

-       Le terrain génétique

-       Des facteurs environnementaux

 

La génétique de la maladie n’est pas clairement établie.

 

L’antigène HLA (Human Leucocyte Antigene) B27 se retrouve chez 60 à 90 % des patients atteints de la maladie.

 

Antigène HLA B27

C’est une protéine présente à la surface des globules blancs de certaines personnes qui confère un risque plus important de développer une spondylarthrite ankylosante

mais qui n’est pas toujours associé à cette maladie.

 

Mais il est possible d’être porteur de ce gène sans déclarer la maladie :

-        Seulement 1 à 5 % des porteurs du gène HLA-B27 développent la spondylarthrite ankylosante

-        HLA-B27 est aussi retrouvée chez 7 % des sujets bien portants de la population générale.

 

Mais il y a d’autres facteurs transmissibles expliquant l’héritabilité de la maladie. La plupart restent à identifier, mais une trentaine de localisations génétiques (locus) a déjà été identifiée grâce aux techniques de génotypage haut débit.

 

Parmi les facteurs environnementaux,

Les deux principales hypothèses avancées sont le tabac et la modification durable du microbiote (flore intestinale)

 

Spondy & flore intestinale

Les travaux d’une équipe de recherche INSERM, dirigée par Maxime Breban, confirment l’existence d’un lien entre la composition de la flore intestinale et la survenue de maladies articulaires inflammatoires, en particulier celles des spondyloarthrites.

2 hypothèses sont émises :

-une première possibilité serait que la production de médiateurs de l’inflammation au niveau de l’intestin agisse via la circulation sanguine sur la zone d’attache des ligaments à l’os (l’enthèse), touchée par l’inflammation dans les SpA.

-La seconde hypothèse est que l’inflammation intestinale pourrait engendrer une plus grande perméabilité intestinale, qui favoriserait le passage de débris microbiens ensuite véhiculés jusqu’aux articulations.

 

Spondy & tabagisme

On sait que le tabagisme abîme les poumons et a un effet négatif sur la tension artérielle. Le fait que la consommation de tabac intensifie les symptômes de la spondylarthrite avant tout à un stade précoce est cependant beaucoup moins connu.

Le tabagisme est associé à un début plus précoce de la maladie, une inflammation plus marquée (taux plus élevé de CRP), une activité plus élevée de la maladie, des capacités fonctionnelles et qualité de vie réduites et une progression radiographique plus marquée.

 

 

Une stratégie pour mieux vivre avec la Spondy

 

 

Une démarche vers le mieux vivre doit être une démarche holistique

qui allie le corps, l’esprit ainsi que les émotions, et les pensées.

Il est donc indispensable d’aborder la problématique par des mesures relatives à l’hygiène alimentaire, physique, émotionnelle, qui pourront être complétées par une complémentation phytologique et micro-nutritionnelle.

Donc pas de solutions miracle ou de pilules magiques, mais du soulagement, et une meilleure qualité de vie !

  

Je vous présente dans cet article quelques axes d’actions pour chaque mesure. D’autres articles détailleront par la suite chacun des points.

HYGIÈNE ALIMENTAIRE

Hippocrate disait « que ton alimentation soit ton premier médicament ».

Il ne faut pas sous-estimer les bienfaits d’une alimentation saine et adaptée à notre physiologie.

Une alimentation saine, anti-inflammatoire et alcalinisante peut en effet changer considérablement la vie. Elle a une action à plusieurs niveaux : le processus inflammatoire rhumatismal, la fréquence de poussées de la maladie, certains symptômes associés à la maladie : trouble digestif, douleurs, fatigue, le risque d’ostéoporose (accru en cas de spondylarthrite ankylosante).

 

C’est pourquoi d’autres articles viendront détailler les notions d’alimentation anti-inflammatoire, et expliquer la triangulaire alimentation- inflammation- équilibre acido-basique –

 

Surconsommation alimentaire

La surconsommation de calories n’a pas que des conséquences sur le poids. Elle favorise une hausse de la concentration du sucre et des graisses dans le sang, mais aussi une plus grande production de substances pro-inflammatoires

 

Je vous rassure il est possible de manger sainement sans se ruiner, sans être extrémiste, sans se compliquer la vie, et tout en prenant du plaisir à manger.

 

HYGIÈNE PHYSIQUE

 

La première action d’hygiène physique consiste à lutter contre la sédentarité.

Véritable ennemi silencieux, la sédentarité augmente les niveaux d’inflammation et de stress oxydatif de l’organisme.

Il existe de nombreuses astuces simples pour lutter contre la sédentarité au quotidien comme évitez de prendre la voiture pour les petits trajets ou monter les escaliers plutôt que prendre l’ascenseur.

Par ailleurs, une activité physique ou sportive régulière améliore la condition physique et influence positivement le psychisme notamment par la libération d’endorphine.

 

Précision

Assurez-vous auprès d’un professionnel de santé de l’adéquation de la pratique sportive avec votre état de santé 

Dans tous les cas avant toute reprise d’un sport, il sera judicieux de faire un check up complet chez votre médecin.  

 

On ne peut parler d’hygiène physique sans évoquer le tabagisme.

Il parait bien difficile à s’imaginer combattre l’inflammation sans arrêter de fumer !

Certes, ce n’est pas chose facile, mais un accompagnement naturopathique et sophrologique peut vous soutenir dans cette démarche.

 

Une bonne hygiène bucco-dentaire est essentielle pour prévenir nombre de maladies anti-inflammatoires.

Un brossage biquotidien avec une brosse à dents mécaniques, l’usage de brossettes interdentaires, une visite chez le dentiste 1 fois/an pour un suivi parodontal sont autant d’action à ne pas négliger.

Il existe aussi des solutions naturelles pour compléter vos habitudes d'hygiène bucco-dentaires telles que des bains de bouche avec des hydrolats aromatiques (menthe poivrée -laurier noble), bain de bouche aux extraits de plantes, bain de bouche à l’huile…

Des compléments alimentaires (phytologie et micronutrition) peuvent être proposés pour soutenir les précédentes mesures.

 

Un professionnel de la naturopathie pourra aussi vous accompagner pour favoriser les processus de détoxinations de votre corps.

 

HYGIÈNE ÉMOTIONNELLE

 

On ne peut imaginer une démarche vers le mieux être sans une stratégie d’action sur le plan émotionnel.

La Spondy dont les symptômes sont le plus souvent peu visibles perturbe non seulement le malade, mais aussi son entourage.

La relation avec le conjoint et/ou les enfants est rendue compliquée par la maladie, ce qui est source de stress et d’émotions refoulées.

Il faut donc prendre en compte le retentissement psychologique de la maladie.

Sophrologie, technique de respiration, exercice de psychologie positive sont autant de parades aux sentiments suscités par la maladie.

 

La phytologie peut venir en soutien dans votre démarche.

Les fleurs de Bach peuvent s’avérer une aide précieuse et sans aucune interaction avec un autre traitement en cours pour viser un rééquilibrage émotionnel ou soulager le corps et les émotions.

La diffusion d’huile essentielle et/ou la prise d’extraits de plantes peuvent être utilisées pour favoriser l’endormissement, améliorer la qualité de sommeil, lutter contre l’anxiété, favoriser la stabilité émotionnelle ou augmenter la résistance au stress.

 

COMPLÉMENTATION

 

Une complémentation phytologiques et micro-nutritionnels peut permettre de combler les carences nutritionnelles, de corriger l’équilibre acido-basique, de reconstruire le système digestif, de lutter contre l’inflammation et agir sur la douleur et moduler l’immunité.

 

Mais ne nous trompons pas ! La complémentation comme son nom l’indique est complémentaire. Les remèdes phytologiques doivent être associés à une hygiène alimentaire, musculaire et émotionnelle. C’est dans ce domaine, l’association qui fait la force, et qui est source de soulagement.


Je peux vous accompagner dans la mise en place d’une stratégie complémentaire incluant tous ces aspects.

Je vous propose aussi un coaching naturopathique (6 ou 12 mois)

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pour mieux vivre au quotidien.



Bibliographie & références

I                     Les affections des gencives sont fréquentes dans la spondylarthrite- bechterew

II                   II. Pathologies buccales et rhumatismes inflammatoires chroniques-Inserm –

III                tabac et spondylarthrite : https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/20323.pdf

IV                 SA- symptômes, diagnostic et évolution – Améli.fr

V                   La spondylarthrite ». Formation Pathologie Sciences. Breban M. Eds John Libbey Eurotext. Paris ; 2004.- ISBN : 2-7420-0517-X

VI                 Maladies inflammatoires chronique de l’intestin- inserm

VII              Spondylarthrite ankylosante : définition et facteurs favorisants- Améli.fr

VIII            Louvainmedical.be - les spondyloarthrites : nouveautés physiopathogéniques et perspectives thérapeutiques


Les informations issues du présent article ne constituent ni une recommandation personnelle en naturopathie, ni un diagnostic ou un traitement médical. Il ne s’agit en aucune manière d’une incitation à quitter la médecine conventionnelle.

L’ensemble des informations ne constituent qu’un partage d’informations puisées dans la littérature et de conseils qui correspondent à l’opinion personnel de son auteur. Cet article a donc pour seul but d’informer sur le mieux-être.

Phytologie et hygiène naturelle doivent en effet être adapté à chaque cas par un professionnel qui prendra en compte l’âge, le terrain, les traitements médicamenteux du consultant. Toute mise en application des informations citées dans cet article ne devra être faite qu’à la discrétion du lecteur et à ses propres risques,

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