COMBATTRE L’INFLAMMATION
Longtemps considéré comme la conséquence de la maladie,
l’inflammation est aujourd’hui considérée comme
l’origine du problème dans bien des maladies.
Arthrose, asthme, fibromyalgie, psoriasis, dépression, diabète, sclérose en plaques, maladie d’alzheimer et parkinson sont autant de maladies
qui aujourd’hui sont associées à une inflammation chronique.
Dans le cas de la spondylarthrite et de l’endométriose,
réguler l’inflammation est un enjeu important
pour diminuer la douleur et agir sur le mécanisme même de la maladie.
La bonne nouvelle : il existe des facteurs sur lesquels il est possible d’agir pour moduler l’inflammation. Les identifier permettra d’établir un plan d’action permettant de mieux vivre avec votre pathologie inflammatoire.
L’inflammation est un processus de défense naturelle de l’organisme qui se produit quand l’organisme doit faire face à un agresseur : microbes, poison, venins…
Il peut s’agir également d’une agression physique (froid, chaud, traumatisme, écharde, coupure) ou immunitaire (allergie, maladie auto-immune).
Il est même possible que plusieurs agresseurs soient à l’origine de l’inflammation.
Quatre symptômes caractérisent la réaction inflammatoire locale : la rougeur, le gonflement (œdème) la chaleur, et la douleur. Ils sont le signe d’un processus très complexe qui fait intervenir un grand nombre de cellules, de protéines et de molécules : histamine, protéine C réactive, cytokines.
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Ces termes ne vous sont probablement pas étrangers (analyses de sang/traitement…) mais voici quelques précisions. Protéine C réactive La CRP (C-Reactive Protein) est synthétisée par le foie sous l'action des cytokines (surtout IL-6) et constitue la protéine la plus sensible de la phase aiguë de l'inflammation. Son rôle principal réside dans la fixation et la neutralisation de substances toxiques endogènes (c’est-à-dire interne à l’organisme) provenant de lésions cellulaires. Cytokines Protéines qui permettent aux cellules de communiquer entre elles afin d’initier, développer et achever les réponses inflammatoires et/ou immunes Le processus inflammatoire est entretenu par des Cytokines pro-inflammatoire (TNF-alpha) mais dans le même temps des cytokines anti-inflammatoires contrôlent l’intensité de la réponse inflammatoire puis l’arrêt de la réponse inflammatoire.
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Un précieux équilibre s’établit entre les cytokines pro-inflammatoires et les cytokines anti-inflammatoires. Quand les secondes ne parviennent plus à contrôler les premières alors la réponse immunitaire est disproportionnée, et hors de contrôle.
En résumé
La réaction inflammatoire est donc un phénomène normal, mais lorsqu’il s’emballe, il donne lieu à ce qu’on appelle une inflammation chronique.
Dans la majorité des inflammations chroniques, plusieurs facteurs sont en cause. Mais d’une façon générale, c’est notre mode de vie moderne au sens large qui est en cause.
Mode de vie sédentaire, pollution, particules toxiques, consommation de tabac, stress, mode d’alimentation moderne (riche en calories, en sucre, en mauvaise) sont autant de facteurs en cause dans l’inflammation chronique.
Nous avons donc à notre disposition quelques leviers sur lesquels agir pour réguler l’inflammation.
Le premier et non des moindres est l’alimentation
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ALIMENTATION |
Le mode d’alimentation moderne est reconnu comme l’une des causes majeures de l’inflammation.
L’alimentation moderne est riche en sucres et en produits raffinés qui provoquent une hausse rapide de sucre dans le sang. Or, cette hyperglycémie est un facteur favorisant l’inflammation.
Par ailleurs, le manque de fibres dans ce mode d’alimentation ne permet pas de ralentir le passage du sucre dans le sang (donc de baisser l’indice glycémique). Par ailleurs les fibres en diminuant le TNF-alpha et l’interleukine-6 ont une action anti-inflammatoire.
On ne peut évoquer l’alimentation moderne sans mentionner l’excès de produits industriels aussi pauvre en nutriments (minéraux, vitamines, oligoéléments…) que riches en additifs.
Ces produits, fabriqués par l’industrie agroalimentaire, sont bien souvent enrichis en Gluten utilisé en raison de sa viscoélasticité. On en retrouve ainsi comme additif dans le jambon, saucisson, soupe, chocolat…
Or, le gluten est une des causes de l’hyperperméabilité intestinale (leaky gut syndrom) et par voie de conséquence de l’inflammation.
Les acides gras saturés que l’on retrouve dans le beurre, crème, fromage, margarines dures, charcuteries semblent augmenter les marqueurs de l’inflammation (TNF-alpha, IL-6, CRP)
Sur le plan alimentaire, le mode de vie moderne nous encourage aussi à la surconsommation. La surconsommation de calories n’a pas que des conséquences sur le poids. Elle favorise une hausse de la concentration du sucre et des graisses dans le sang, mais aussi une plus grande production de substances pro-inflammatoires
La sédentarité est un fléau que l’on sous-estime souvent.
Selon des médecins de l’observatoire de la sédentarité, rester assis longtemps augmente les niveaux d’inflammation et de stress oxydatif de l’organisme.
A contrario l’effort musculaire a un effet anti-inflammatoire.
Selon une étude américaine, la sécrétion des hormones (adrénaline et noradrénaline) stimulée par l’effort physique induirait une régulation de la sécrétion de cytokines (en particulier des TNF-alpha).
Pour combattre l’inflammation, il faut donc une prise en charge globale.
Il n’est pas nécessaire de définir le stress tant il fait partie de notre mode de vie. Toutefois, le stress est à l’origine une réaction normale de l’organisme lui permettant d’affronter un danger en déclenchant la production de cortisol.
Or quand le stress devient chronique, le taux de cortisol reste élevé en permanence.
Comme le système immunitaire fini par s’adapter, les cellules deviennent alors insensibles au message anti-inflammatoire du cortisol ce qui favorise l’inflammation.
On sait que le tabagisme abîme les poumons et a un effet négatif sur la tension artérielle. Le fait que la consommation de tabac joue un rôle dans le processus inflammatoire est moins connu.
La nicotine active les cellules immunitaires, les neutrophiles qui explosent et libèrent des filets anti-microbiens composées d’ADN, d’enzymes bactéricides et de molécules pro-inflammatoires, ce qui enclenche l’inflammation.
Le lien entre hygiène bucco-dentaire et maladie inflammatoire apparaît de plus en plus clairement au fil des études qui sont réalisées.
Veiller à une bonne hygiène bucco-dentaire serait donc un acte de prévention de bien des maladies inflammatoires.
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LE MANQUE DE SOMMEIL |
Quand on parle des effets du manque de sommeil, on pense souvent à la mauvaise humeur, les troubles de la concentration ou la prise de poids… Mais le manque de sommeil accélère aussi le processus inflammatoire en stimulant la production de protéines pro-inflammatoires.
Selon une étude, il suffirait de mal dormir une seule nuit pour déclencher l’inflammation.
En revanche, une quantité suffisante de sommeil permettrait de freiner les réponses inflammatoires.
Pour autant que cela dépend de vous, veillez à limiter les carences.
Efforcez-vous de respecter votre propre rythme de sommeil, et soignez votre environnement pour dormir.
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Mettre en place un plan d’action |
Vous l’aurez compris pour combattre l’inflammation, il faut une prise en charge globale qui nécessite de changer bien des aspects de notre hygiène de vie.
Vous trouverez sur le blog naturo de Naturobienfaits de nombreux articles pour vous permettre d’agir sur chacun des facteurs pro-inflammatoires évoqué dans cet article.
Je peux vous accompagner dans la mise en place
d’une stratégie naturopathique exhaustive et personnalisée
pour gagner en qualité de vie et mieux vivre
avec vos problématiques chroniques.
Bibliographie & références
CRP https://www.chu.ulg.ac.be/jcms/c_498707/fr/proteine-c-reactive-sang
Inflammation and exercise: Inhibition of monocytic intracellular TNF production by acute exercise via β 2-adrenergic activation - https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28011264/
Tabac et Spondy https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/20323.pdf
Sommeil et inflammation
-M ; R.Irwin et al, « sleep loss Acitivates cellular inflammatory signaling », biological psychiatry, 2008.
Les informations issues du présent article ne constituent ni une recommandation personnelle en naturopathie, ni un diagnostic ou un traitement médical. Il ne s’agit en aucune manière d’une incitation à quitter la médecine conventionnelle.
L’ensemble des informations ne constituent qu’un partage d’informations puisées dans la littérature et de conseils qui correspondent à l’opinion personnel de son auteur. Cet article a donc pour seul but d’informer sur le mieux-être.
Phytologie et hygiène naturelle doivent en effet être adapté à chaque cas par un professionnel qui prendra en compte l’âge, le terrain, les traitements médicamenteux du consultant. Toute mise en application des informations citées dans cet article ne devra être faite qu’à la discrétion du lecteur et à ses propres risques,
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