COMMENT SOUTENIR

QUELQU’UN QUI SOUFFRE D’UNE MALADIE CHRONIQUE

Près de 40 % des personnes âgées de 16 ans ou plus déclarent avoir au moins une maladie ou un problème de santé chronique (ou durable) en 2017.

Les femmes se disent un peu plus fréquemment concernées (41 %) que les hommes (39 %). – source Insee.fr

Il y a donc probablement dans votre entourage professionnel ou personnel quelqu’un qui souffre d’une maladie chronique. À moins que ce soit vous qui meniez ce combat.

 C’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce thème pour cet article, car faire face à une maladie chronique est toujours plus facile avec le soutien fidèle et plein d’amour des proches (amis, famille, collègues).

Certes, les efforts de l’entourage n’enlèveront pas la douleur, mais ils rendront l’épreuve plus supportable pour celui (celle) qui souffre d’une maladie chronique.

 

 

UN MODE D’EMPLOI ?

Il n’y a pas de règles absolues pour aider quelqu’un qui souffre d’une maladie chronique. Comme la culture, l’éducation, la personnalité interviennent dans le vécu de la maladie, ce qui soutient une personne ne sera peut-être d’aucun secours pour une autre. Et, puis la situation et les sentiments du malade peuvent fluctuer d’un jour à l’autre.

Il y a toutefois quelques grands principes utiles lorsqu’on souhaite soutenir un proche (ami, famille) dans son combat avec la maladie.

UN JUSTE ÉQUILIBRE

Parce qu’ils ne savent pas quoi dire ou faire, certains hésitent à proposer leur aide. D’autres se retiennent par crainte de dire ou faire quelque chose qui pourrait être mal interprété ou blesser d’une façon ou d’une autre.

Pensez que ce qui compte vraiment, c’est votre présence. Toutefois, ne vous montrez pas envahissant en imposant ce que vous pensez être un soutien.

 

UNE ÉCOUTE BIENVEILLANTE

Écoutez-le (la) quand il (elle) a besoin de parler est une excellente façon d’aider. S’il(elle) ressent le besoin de vous raconter ce qu’il(elle) vit, écoutez même si cela implique d’entendre les mêmes choses.

Ne vous sentez pas obligé de répondre à tout ce qu’il (elle) dit et ne le (la) jugez pas. Une maladie chronique ne se voit pas toujours extérieurement, alors ne pensez pas savoir ce que votre proche ressent.

Par ailleurs, chaque individu réagit différemment face à la maladie, ne donnez aucun conseil à moins d’être parfaitement renseigné sur la situation ou sur la maladie. Quand il (elle) réfléchit aux traitements possibles, ne soyez pas prompt à lui dire ce que vous feriez dans sa situation.

 

 

UN INTÉRÊT SINCÈRE

Il est normal de ne pas savoir quoi dire à un proche qui souffre. Mais, pensez que des paroles simples et sincères lui feront le plus grand bien.

-       Il (elle) aura besoin de se sentir compris et respecté. Donnez-lui l‘assurance qu’il (elle) compte pour vous.

-       Vous pouvez aussi lui dire que vous êtes conscient qu’il (elle) passe des moments difficiles.

-       N’oubliez pas que ce que vous dites est aussi important que la façon de le dire

Renseignez-vous sur sa maladie : il (elle) sera sensible à vos efforts pour comprendre ce qu’il (elle) traverse.

 

 

LES PETITES PHRASES À ÉVITER

 

 

-       « Ça pourrait être pire » ou « Au moins tu n’as pas… ».

-       « Tu n’es pas le seul à avoir des problèmes. »

-       « Il y a des gens qui sont plus mal en point que toi. »

-       « Si tu peux aller travailler, c’est que tu n’es pas si handicapé que ça !"

-       « Tu n’avais pas mal, hier ? En fait, tu as mal quand ça t’arrange ! »

 

MINIMISER SA MALADIE NE L’AIDERA PAS DU TOUT.

 Gardez présent à l’esprit que vivre avec une maladie chronique, c’est être en perte de contrôle (de son corps, de son temps, de soi-même) au quotidien. Les douleurs restent imprévisibles et chaque jour est un nouveau combat.

 

-       « Si tu souris souvent, c’est que tu n’as pas si mal que ça »

Vivre des choses difficiles ne dispense pas de sourire ! Cela peut-être une excellente parade pour mieux vivre avec la maladie ou ne pas sombrer dans la dépression.