Comprendre le déséquilibre acido-basique ?   

 

Pour assurer son bon fonctionnement, et même sa survie, notre corps recherche en permanence à maintenir un équilibre chimique interne (c’est ce qu’on appelle l’homéostasie). 

Tout déséquilibre sera donc à l’origine de dysfonctionnement et donc de troubles divers et variés.

Parmi les paramètres chimiques que l’organisme vérifie à chaque instant, l’équilibre acido-basique est considéré en naturopathie comme un pilier fondamental de notre bonne santé.

L’équilibre acido-basique est une fonction homéostatique de l’organisme qui vise à maintenir le PH (potentiel d’hydrogène) du sang à des valeurs situées entre 7,38 et 7,42.

 

PH OU POTENTIEL D’HYDROGÈNE

Le pH est une mesure qui permet d'estimer le niveau d'acidité ou d'alcalinité d'un milieu ou d'une solution.

Une échelle de 0 à 14 permet de le représenter :

   de 0 à 7 le pH est dit acide,

       de 0 à 14 le ph est dit alcalin ou basique

     la neutralité se situe à 7. 

 

Maintenir de manière constante un environnement stable et adapté est essentiel à notre organisme pour fonctionner de manière optimale et réaliser ses réactions chimiques (production d’énergie, régénération des tissus, échanges cellulaires…).

Notre corps s’adapte donc en permanence. Il dispose pour cela de systèmes extrêmement efficaces pour que le pH ne bouge pas quels que soit les apports extérieurs ou la production interne d’acides.

 

APPORTS et PRODUCTION D’ACIDE

 Interne : Notre corps produit lui-même de l’acidité en respirant ou en digérant

 Externe : alimentation acidifiante, mode de vie moderne (stress, tabac, pollution…)

 

LES SYSTÈMES

TAMPONS

 

Pour tamponner les sources acidifiantes et éviter l’acidification, notre organisme va utiliser des systèmes de protection dits « tampons ».

Ils amortissent un excès d’acide.

Il en existe à l’intérieur et à l’extérieur de la cellule.

-  Les tampons intracellulaires (bicarbonates…) capturent environ la moitié des acides dus à l’alimentation.

- Les tampons extracellulaires (bicarbonates, albumine…) piègent les acides et les accompagnent vers leur lieu d’élimination (reins, poumons, peau).

Les tampons amortissent, mais n’éliminent pas les acides.

 

LES SYSTÈMES

DE NEUTRALISATION

 

Autre système de protection dont le corps dispose pour s’adapter : la neutralisation.

Pour neutraliser un acide, il faut une base.

 

1 acide + 1 base = 1 sel neutre

 

C’est pourquoi plus l’invasion des acides est importante, plus le corps doit céder des bases (prélevées dans les tissus organiques).

 

Les neutraliseurs, comme le potassium, calcium, magnésium éliminent, mais n’amortissent pas les acides. C’est la raison pour laquelle les 2 systèmes sont complémentaires.

 

LES SYSTÈMES

DE RÉGULATION

 

Ils sollicitent nos organes d’élimination (les émonctoires).

-        Les poumons :

Une hyperventilation des poumons va permettre d’éliminer les acides volatiles faibles (ceux des fruits et des produits laitiers).

-        Les reins :

Les reins sont une voie de sortie des acides forts par le biais des urines :  acides uriques issus par dégradation des purines, acides sulfuriques issus de la dégradation des composées soufrés, acide phosphoriques issus de la dégradation des protéines animales.

-        La peau :

C’est par le biais des glandes sudoripares et notamment des transpirations nocturnes que la peau permet la « sortie » des acides.

 

Une élimination défectueuse des acides par les reins et la peau peut être à l’origine d’une accumulation d’acides dans les tissus.

 

SUR SOLLICITATIONS DES SYSTÈMES DE RÉGULATION

 

Tout ce mécanisme, bien que complexe, est performant et relativement adaptable.

Le problème se pose quand, à l’acidité propre au corps, s’ajoute celles d’une l’alimentation et d’un mode de vie moderne : alimentation riche en sel, en protéine animale, en céréales raffinés…, stress, pollution, consommation de tabac, manque de sommeil.

Nos systèmes de régulation sont alors sur-sollicités.

 

ACIDOSE MÉTABOLIQUE LATENTE

Il est important de noter que ce dont on parle en naturopathie n’est ni une acidose véritable, ni une alcalose véritable qui constitueraient une urgence médicale, mais d’une acidose métabolique latente, en d’autres termes une légère acidité (c’est-à-dire un trop acide en permanence).